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RECHERCHE PRÉLIMINAIRE SUR LE CHAMP THERMIQUE DE LA
VILLE DE GÊNES R. PEDEMONTE, D. ROSA, M. RISO, Société Météorologique Italienne, Section
Ligurienne, Galleria G. Mazzini 7, Gênes c/o CAI Sez. Ligure -
Sommaire L'étude présente les résultats d'une recherche préliminaire effectuée sur le champ thermique de la ville de Gênes en situations anticycloniques d’hiver pour vérifier l'influence de l'orographie locale et l'existence éventuelle d'une île de chaleur urbaine. De premiers résultats on déduit que l'orographie complexe du territoire influence de manière essentielle la distribution de la température et masque les effets de l'île de chaleur urbaine en particulier le long de la côte. Abstract The study concerns a preliminary investigation about the influence of the orography on the variation of the temperature and the existence of an urban heat island in the area of Genoa in winter anticyclonic situations. The results indicate that the complex orography greatly affects the distribution of the temperature, disguising the effects of the urban heat island, in particular along the coast. Mots-clé: Gênes, île de chaleur, anticyclone, température, urbanisation, orographie. Key-words: Genoa, heat island, anticyclone, temperature, urbanization, orography. 1. Aire d'étude L’étude sur le champ thermique a été menée à Gênes, une ville qui compte environ 600 mille habitants qui vivent dans une grande partie le long 31 km de la cote et dans les points les plus accessibles des collines et des vallées, zones qui ont subi une urbanisation marquée, spécialement pendant le dernier après-guerre. La côte est rectiligne avec alignement est-ouest et est coupée par nombreux sillons parcourus par courts torrents. Les collines laissent peu de place aux planes côtières. Les principales vallées sont: la Val Polcevera, à l'ouest du centre de la ville, disposée selon un axe nord-sud et la Val Bisagno, à l'est, qui, avant de rejoindre la mer, accomplit une large anse vers le sud. L'orographie complexe et la mer à midi de la ville pour toute sa longueur, déterminent des microclimats spéciaux, différents de ces que l’on trouve dans d’autres zones urbaines. 2. Méthodologie Il a été choisi de mesurer les températures le long les trois parcours suivants (Fig. 1):
Figure 1 Les mesures ont été faites en utilisant un thermomètre digital à thermocouple doué d’une sonde avec résolution de 0.1 °C et temps de réponse de 10 s. La sonde a été rangée à bord d’une voiture sur un support isolant en matériel plastique, à 210 cm du sol. Les trajets automobiles ont été accomplis pendant les heures de la nuit, à une vitesse compatible avec les temps de réponse de la sonde. Le long de chacun itinéraire ont été déterminés les points les plus représentatifs, dont les emplacements ont été enregistrés et informatisés avec appareillage GPS. En considération de leur temps de parcours, les trajets ont été effectués deux fois, un aller et un retour, en enregistrant à chaque passage et dans chaque point la valeur de la température. En assumant une variation linéaire dans le temps des températures, propre de la fluctuation thermique journalière, la valeur de la moyenne des deux valeurs enregistrée, dans chaque point, peut être comparée avec l'analogue des autres points. Dans les graphiques les valeurs ΔTm représentent l'écart des moyennes calculées comme ci-dessus, dans les différents points, par rapport à leur moyenne le long tous le parcours. 3. Résultats La campagne de mesure a été menée pendant l'hiver 2000/2001, en deux situations anticycloniques: Situation 1: ciel clair avec forts courants du nord au sol. Situation 2: ciel clair avec calme ou vent léger
Figure 2 3.1 Parcours A. Axe côtier (Fig. 2) La courbe de la température dans la situation 1, souligne l'effet des froids vents du nord acheminés par les vallées qui coupent la côte. En procédant d'ouest vers est, tout de suite, après d'Arenzano (point 1) on relève à Vesima (2) la valeur la plus élevée de la température à l'ouest du centre ville. On constate ensuite, une diminution rapide à
Voltri (4), aux bouches du Cerusa et du Leira, avec un minimum dans le point (8). D'ici une remontée jusqu’au Lido de Pegli (10), variation de ΔTm = 1.3 °C en 2.7 km, ensuite une descente lente mais constante jusqu'à Cornigliano, au débouché du Polcevera. D'ici une variation de ΔTm maxi = 0.3 °C en 4.3 km (du point (16) au point (22) jusqu'à Sampierdarena). Le centre-ville, protégé par le mont Sperone en particulier la zone du Porto Antico (24), présente valeurs thermiques semblables à celles de Pegli. A la bouche du Bisagno (26) on a un refroidissement qu'atteint la valeur maximale de tout le parcours côtier. Au-delà, jusqu'à Priaruggia (33), on relève un nivellement général des valeurs vers le bas (variation de ΔTm maxi = 0.5 °C en 5.7 km, de (26) à (33)). En se rapprochant à Nervi la côte est bien protégée aux vents du Nord par le mont Moro. Entre Priaruggia et Quinto (35) une différence positive de ΔTm = 2.8 °C a été enregistrée en seulement 1.9 km. Puis la température se maintient constante jusqu'à Sant'Ilario (38), après elle subit une diminution légère, pour se stabiliser près de Bogliasco (41). En situation 2, à l'ouest de la ville, on constate une sensible différence entre les zones réparées par les reliefs et celles situées au débouché des vallées. La variation de ΔTm entre Pegli (11) et le pont sur le Polcevera (19) est = -3.1 °C en 6.4 km. La température ensuite remonte rapidement pour atteindre le troisième maximum, après Pegli et Vesima, en correspondance de la Gare Maritime (23), en centre ville. La distribution thermique apparaît par contre assez uniforme, contrairement à la situation 1, entre la zone Foce (25) et Bogliasco (41), variation max de ΔTm = 0.7 °C en 12.9 km, avec faibles pics négatifs en correspondance du débouché des petites vallées: des torrent Sturla (31), Castagna (34) et Nervi (37). En conclusion le long de tout le parcours côtier, l'influence de l'île de chaleur urbaine, résulte peu évidente ayant prééminence, sur le champ thermique, l'influence de la position géographique
3.2 Parcours B. Vallée du Polcevera (Fig. 3)
Figure 3 La valeur de ΔTm le long de la Val Polcevera dans la situation 1, est presque uniformément décroissante avec une variation totale plutôt limitée. Du pont de Cornigliano (1) à la limite entre la commune de Gênes et la commune de Mignanego (19), sur une distance de 12.9 km, on a relève une amplitude de ΔTm = -1.1 °C. La courbe qui représente la situation 2 au contraire montre une grande différence thermique entre la cote et l’intérieur, où le taux d’urbanisation est moindre: variation total de ΔTm = -4.0 °C La diminution est rapide jusqu'à le ruisseau Fegino (5), plus lente après. La témperature très basse au point de mesure extrême est du probablement à la présence de brises locales. 3.3 Parcours C. Vallée du Bisagno (Fig. 4)
Figure 4 La courbe thermique dans la situation 1 présente une allure plus complexe par rapport à celle relevé dans la vallée du Polcevera. On réleve dans le parcours entre la gare de Brignole (3) et l'agglomération de Struppa (14), une variation maximale de ΔTm = 1.5 °C. La diminution de la témperature en correspondance du Giro del Fullo (12) est dû vraisemblablement à le changement de l'orientation de la vallée dans ce point, avant nord-sud, après est-ouest. La successive chute de la température dépend aussi d u fait que l’environnement n'est plus urbanisé. Le graphique qui représente la situation 2, souligne une plus réguliere diminution de la température au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans l'intérieur de la vallée: variation de ΔTm = -4.5 °C maximum le long les 14.5 km du parcours, correspondant à un gradient de -0.3 °C par km, valeur analogue à celle relevée en Val Polcevera. Une sensible variation de la pente de la courbe apparaît au nord du cimetière de Staglieno (7), où l’impact de l'urbanisation est moindre. 4. Conclusion Il est évident que cette première recherche sur la distribution de la température dans la ville de Gênes nécessite un approfondissement par d’autres campagnes sur le terrain, menées aussi dans d’autres différents périodes de l'année. Des premières résultats, on peut dire que l'île de chaleur urbaine à Gênes est masquée par l'effet de la complexe orographie locale et par la différente distance de la mer des zones objet de l'étude, et peut être mise en évidence, bien que en forme atténuée, seulement le long les deux vallées principales. Bibliographie CARREGA P., 1996; Les spécificités de l'îlot de chaleur urbain à Nice, Côte d'Azur, Nimbus. GIUFFRIDA A., 2001; Effetti dell’urbanizzazione sul clima di una regione e temperatura di effetto, Rivista di Meteorologia Aeronautica GRILLINI B., 1987; Milano: un’esperienza sul limite dell’isola di calore urbana, Rivista di Meteorologia Aeronautica MELHUISH E., PEDDER M., 1998; Observing an urban heat island by bicycle, Weather. UPMANIS H., ELIASSON I., LINDQVIST S., 1998; The influence of green areas on nocturnal temperatures in a high latitude city, International Journal of Climatology. ZANELLA G., 1976; Il clima di Parma, Rivista di Meteorologia Aeronautica |